Le projet s'implante sur une parcelle d’angle enserrée dans le tissu parisien, sur laquelle viennent s’adosser une multitude de mitoyennetés, le tout, intégré à un paysage urbain irrégulier aux lignes de toitures fluctuantes. L’objectif du projet est donc double : reconstituer un front bâti sur rue à l’échelle des bâtiments mitoyens, tout en assurant une transition douce avec l’ensemble de ces volumétries variées qui sont autant d’opportunités contextuelles. Ainsi, l’implantation choisie propose de compléter au plus près la figure formée par ces mitoyens, grâce à une volumétrie fluctuante et vibratile qui se caractérise par un gradinage progressif au fil des étages. L’immeuble offrant ses plus grands linéaires au Sud et à l’Ouest, la façade sur la rue Tolbiac se pare d’un délicat ouvrage de filtre en charpente bois constituant une façade épaisse de balcons. Ces prolongements extérieurs constituent une transition entre les deux registres architecturaux adjacents : la planéité de la façade du bâtiment d’angle et l’alternance de bow-windows et balcons du bâtiment voisin.
Sur les façades du cœur d’îlot et sur les niveaux supérieurs, la trame se retrouve, cette fois en simple modénature. Bien que plus discrète, elle conserve son rôle d’élément fédérateur, de langage commun au projet.