ROQUELUNE / Réhabilitation de deux maisons dans l'arrière-pays varois (83)

Agrandie d’une cuisine et au dessus d’une chambre dès le XIXème siècle, la maison principale était constituée au départ de deux parties distinctes qui ne communiquaient pas entre elles. Si un passage entre la cuisine et le salon a été percé dans les années 1950, la chambre au-dessus de la cuisine donnait encore directement sur l’extérieur au début du projet.

Les deux maisons ont été rénovées une première fois dans les années 1950, pour les transformer en maison d’été, et très peu d’éléments avaient changé depuis cette époque, à l’exception de la cuisine. Une seule salle d’eau existait, située à l’arrière de la cuisine, dans la maison principale. La deuxième maison ne disposait pas d’arrivée d’eau. Les deux maisons avaient ainsi pour caractéristiques d’être prolongées par des auvents – du côté nord et ouest pour la maison principale et du côté nord pour la deuxième maison – et d’être fragmentées en plusieurs espaces accessibles directement depuis l’extérieur ou depuis les auvents.

L’enjeu du projet a consisté à ne pas altérer l’esprit de ces maisons, entre XVIIIème siècle provençal et touches années 1950, tout en leur donnant un confort qu’elles n’avaient pas jusque là. Pour cela, nous avons décidé de nous servir de l’existant et de relier les différentes pièces de chacune des deux maisons entre elles, à l’aide des auvents.

Dans chacune des deux maisons, les auvents ont été fermés et parfois un peu étendus pour y loger des salles de bain et des circulations permettant de ne plus passer par l’extérieur pour accéder au chambres. Les nouveaux murs sont en pierre porteuse, doublés côté intérieur de briques de construction d’une épaisseur de 10 cm, recouvertes d’un enduit à la chaux blanc traditionnel. Les sols années 1950 des chambres ont été conservés, des tomettes de terre cuite rouge ont été utilisés dans les circulations - terminées par des nez de marche en bois dans les escaliers - et les sols des pièces d’eau sont en dalles de travertin d’une veine grise. Les carreaux utilisés dans les salles de bains sont des carreaux typiquement provençaux, fabriqués à la main et donc légèrement irréguliers, provenant de la ville de Salernes dans le Var. Les escaliers ont été considérés comme des pièces à part entière, avec de nombreuses vues sur l’extérieur et des garde-corps blanchis à la chaux.

La piscine, située sur la berge au dessus de la maison, est de couleur gris anthracite, ce qui donne une couleur d’eau bleu foncé. De dimensions 12 m x 4m, elle s’insère sur une berge étroite d’une dizaine de mètres de large. En amont de la piscine, un banc en pierre vient s’adosser le long du mur en pierres sèches de la berge du dessus, et une plage de 3,50m de large permet d’installer quelques chaises longues face à la vue sur le village. La piscine est entourée de dalles de travertin clair, et en aval de la piscine, des romarins rampants ont été plantés afin de créer une barrière naturelle tout en préservant la vue.

Localisation
Fayence (83)

Programme
Réhabilitation et extension de deux maisons traditionnelles

Maîtrise d’ouvrage
Privée

Maitrise d’oeuvre
Asphalt

Coût
200 000€

Superficie (SDP)
150 m²

Calendrier
2015

Il s’agit de deux maisons en pierre construites à flanc de montagne à la fin du XVIIIème siècle. Elles donnent sur une terrasse commune à l’ombre d’un tilleul bicentenaire etprofitent d’une vue dégagée sur un vallon de pins et de chênes et au loin sur l’un des villages perchés de l’arrière-pays varois. Le terrain de 2 ha s’étage dans la pente, sur de nombreuses berges, au sein d’un vallon très préservé. Il est planté d’oliviers, de chênes, de pins, d’amandiers, de figuiers, d’aloès et de lauriers. Les murs des berges sont en pierres sèches. La maison principale est typique de ces mazets à deux pans de toiture construits dans la campagne autour des villages.

L’enjeu du projet a consisté à ne pas altérer l’esprit de ces maisons, entre XVIIIème siècle provençal et touches années 1950, tout en leur donnant un confort qu’elles n’avaient pas jusque là. Dans chacune des deux maisons, les auvents ont été fermés et parfois un peu étendus pour y loger des salles de bain et des circulations, et ainsi optimiser la desserte des différentes pièces. Les nouveaux murs sont en pierre porteuse, doublés côté intérieur de briques de construction d’une épaisseur de 10 cm, recouvertes d’un enduit à la chaux blanc traditionnel. Les escaliers ont été considérés comme des pièces à part entière, avec de nombreuses vues sur l’extérieur et des garde-corps blanchis à la chaux. La piscine, s’insère sur une berge étroite d’une dizaine de mètres de large, au-dessus de la maison.